L’histoire du V-Label
Aujourd’hui, le V-Label pour les produits et services végétariens et véganes est le label le plus connu. Comment ce label a-t-il vu le jour?
Le V-Label a été créé par l’AVI, l’Association végétarienne italienne, en Italie.
Le V-Label (appelé « feuille ») a été promu en tant que symbole institutionnel international pour les communautés végétariennes et véganes lors du premier Congrès végétarien européen, qui s’est tenu en Italie, et il est depuis, utilisé dans le logo de l’EVU.
Le V-Label actuel est issu du V (feuille) et a été utilisé pour la première fois en Suisse pour certifier les produits et services de Swissveg.
Le V-Label a été présenté lors du congrès de l’EVU, qui s’est tenu en Suisse, afin de lancer la coopération européenne.
Le réseau est devenu mondial grâce à la coopération du V-Label GmbH et du V-Label Italia.
La naissance du célèbre V
Dès les années 1970, le V actuel avec la feuille dans le coin supérieur droit a commencé à être utilisé comme symbole du mode de vie végétarien. Le « V » a été utilisé pour la première fois en Italie par l’AVI comme logo de son association. Il est devenu internationalement connu principalement grâce à sa présentation lors du premier Congrès végétarien européen en 1985. La même année, l’Union végétarienne européenne (EVU) a été fondée et a depuis fait du « V » une partie intégrante de son logo. Aujourd’hui, un nombre croissant d’institutions à travers le monde l’utilise comme partie intégrante de leur logo.
Premières certifications
En 1996, l’actuelle Swissveg (à l’époque encore sous le nom de Schweizerische Vereinigung für Vegetarismus SVV) a fait le premier pas en utilisant le V pour la déclaration des produits. L’année suivante, la première gamme de simili-carné portant le V-Label est arrivée sur le marché suisse. Marque interne de Migros, le plus grand détaillant de Suisse, la ligne de produits Cornatur a connu un grand succès avec le soutien de Swissveg.
Internationalisation
En tant que président de Swissveg et de l’EVU, et initiateur du V-Label, Renato Pichler a présenté le projet au Congrès végétarien européen qui s’est tenu en Suisse en 1999. Toutes les organisations ont été invitées à introduire le projet commun dans leur pays. Depuis lors, le nombre d’organismes nationaux de certification a augmenté dans toute l’Europe. La quasi-totalité de ces organismes ont désormais rejoint le projet V-Label.
Afin de souligner le caractère indépendant du V-Label, de minimiser le risque économique et de rendre le projet viable à long terme, les droits de marque sont gérés depuis 2008 par la société V-Label GmbH en Suisse, qui a été fondée spécifiquement pour cela. Cette mesure était également nécessaire pour permettre aux organisations à but non lucratif de mieux participer au projet (dans de nombreux pays, les réglementations juridiques et/ou fiscales interdisent aux organisations à but non lucratif d’administrer des labels de qualité). Le domaine très complexe (et coûteux) de la protection internationale des marques a ainsi pu être externalisé.
Depuis 2019, nous collaborons avec le V-Label Italia.
Situation actuelle
Le V-Label est en constante évolution. Toutes les décisions sont prises en collaboration avec les organisations végétariennes et véganes participantes (par exemple Swissveg, ProVeg International, Vegan Society Austria, …). Étant donné que la majeure partie du travail de certification s’effectue localement dans les différents pays, la majeure partie des revenus reste locale (généralement environ 90 %). De cette manière, le travail d’inspection peut être effectué de manière professionnelle et les organisations locales peuvent être soutenues. Une petite partie des recettes est versée à V-Label GmbH à Winterthur pour maintenir la protection de la marque et l’étendre à d’autres pays et à d’autres catégories de produits. En outre, les recettes du V-Label financent la publicité internationale et le fonctionnement du site web international et des bases de données, ainsi que la coordination nécessaire pour garantir que les contrôles de qualité soient aussi stricts dans tous les pays. Un contrat avec l’EVU garantit que les relations publiques et les réseaux internationaux de l’organisation bénéficient également du V-Label.
L’avenir du V-Label
En Europe, le V-Label s’est établi principalement dans le secteur alimentaire. Selon des enquêtes menées en Suisse et en Allemagne, il est depuis des années le label le plus connu dans ce secteur. Actuellement, le V-Label est également introduit dans les secteurs de la gastronomie et des cosmétiques. Les produits d’entretien et d’autres produits non alimentaires suivront.
Parallèlement, le label se développe également en dehors de l’Europe, la demande du V-Label étant particulièrement élevée en Amérique latine et en Asie.
Une situation triplement avantageuse
Le V-Label promeut les organisations locales orientées vers le véganisme, les producteurs innovants et le mouvement européen et international en faveur d’un mode de vie végétal, et améliore la vie de toutes les personnes végétariennes et véganes grâce à un processus de certification transparent et contrôlé. En tant que tel, le V-Label est l’un des projets les plus précieux et les plus réussis du mouvement végétarien/végane mondial.
Selon plusieurs enquêtes menées ces dernières années en Europe centrale, le V-Label est désormais le label le plus connu pour les produits végétariens et véganes. En Suisse, 97 % des personnes véganes et 50 % de la population en général reconnaissent le V-Label (à titre de comparaison, la fleur végane n’est reconnue que par 15 % de la population).